Que ce soit de la part d’un(e) collègue de travail, de son employeur voire d’un client, le harcèlement psychologique au travail a pour résultante un milieu de travail néfaste pour la personne qui le subit et pour son entourage.
L’employeur a l’obligation de fournir à ses employés un milieu de travail exempt de harcèlement psychologique. Il se doit de le prévenir. Lorsqu’il en est informé, l’employeur devra appliquer des mesures raisonnables, voire sanctionner ce comportement, pour y mettre fin. Ce dernier peut être lui-même sanctionné s’il n’a pas pris les mesures adéquates pour que cesse cette situation de harcèlement.
De plus, les personnes présentes lors d’une situation de harcèlement psychologique ont aussi un rôle à jouer. En effet, elles peuvent soit contribuer à y mettre fin ou contribuer, par leur inaction, à maintenir ce climat négatif.
Le harcèlement psychologique au travail peut se manifester de différentes façons et prendre différentes formes. La Commission des normes du travail a recueilli divers comportements pouvant mener à du harcèlement psychologique au travail. En voici quelques-uns :
- paroles vexatoires, attitude hostile, méprisante, comportement non désiré;
- critiquer à répétition et publiquement;
- ridiculiser la personne, l’humilier mettre en cause sa vie privée ou ses convictions;
- se moquer de ses convictions, de ses goûts, de ses points faibles;
- crier contre la personne, la bousculer.
Les conséquences du harcèlement psychologique sont souvent niées ou banalisées et peuvent mener à des problèmes de santé physique ou psychologique, tels que l’anxiété, la dépression et le suicide.
Lorsque cela entraîne, pour la personne harcelée, un milieu de travail néfaste portant atteinte à sa dignité (estime de soi), à son intégrité psychologique ou à son bien-être et lorsqu’elle a démontré être victime de harcèlement psychologique au sens de la Loi sur les normes de travail, cette dernière peut demander réparation des préjudices subis.
Les indemnités peuvent être de nature pécuniaire ou non pécuniaire. Celles de nature pécuniaire se répartissent principalement en perte de salaire, dommages moraux, exemplaires ou punitifs et varient d’un cas à l’autre. Les montants ci-dessous proviennent principalement de la Commission des normes du travail et ne sont qu’à titre indicatif :
- perte de salaire : entre 0 $ à plus de 20 000 $;
- dommages moraux : entre 0 $ à plus de 50 000 $;
- dommages exemplaires : entre 0 $ à plus de 10 000 $;
- dommages punitifs : entre 0 $ à plus 20 000 $.
Si vous êtes victime de harcèlement psychologique au travail ou croyez l’être, si vous voulez dénoncer un tel comportement, n’hésitez pas à nous contacter. C’est avec plaisir que nous répondrons à vos interrogations. N’oubliez pas qu’on se doit d’être proactif pour que cessent de tels comportements.
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Fait en collaboration avec Linda de Lafontaine, LL.B., parajuriste.
* Le contenu de cette chronique n’est fourni qu’à titre informatif et ne constitue pas un avis juridique ou une opinion de quelque nature que ce soit. Les lecteurs ne devraient pas agir sur la seule foi des informations qui y sont contenues et se doivent d’obtenir un avis juridique précis avant de prendre une décision ou une mesure quelconque.